Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a présenté aujourd’hui, mardi, un projet d’accord d’échange de prisonniers avec le Hamas au gouvernement israélien pour approbation. Cette proposition intervient après une série de négociations qualifiées par des sources politiques israéliennes de “moment opportun qui n’avait jamais été possible auparavant”.
Selon la chaîne israélienne Canal 12, le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, s’est engagé à soutenir l’accord et à fournir une “assurance politique” au gouvernement pour en assurer la réussite. Netanyahou avait également tenu, lundi soir, une réunion avec les chefs des services de sécurité afin de discuter des dernières avancées dans les négociations concernant l’échange de prisonniers et le cessez-le-feu à Gaza.
Détails de l’accord proposé
Première phase : “Humanitaire”
Cette phase inclut la libération de 33 prisonniers, dont la majorité seraient encore en vie, selon les estimations israéliennes. Parmi eux, des femmes (civiles et soldats), des enfants, des personnes âgées de plus de 50 ans, ainsi que des blessés et des malades. Cette phase prévoit un cessez-le-feu d’une durée de 42 jours.
Opérations militaires israéliennes
Malgré le cessez-le-feu, Israël ne s’engage pas à cesser définitivement ses opérations militaires. Les forces israéliennes pourront reprendre les hostilités après la fin de la première phase.
Sécurité et retrait des forces
- Pendant la mise en œuvre de l’accord, les forces israéliennes resteront dans une “zone tampon” le long des frontières de Gaza.
- Le retrait progressif des troupes de Gaza sera conditionné par la durée du cessez-le-feu et le respect des conditions sécuritaires, notamment pour empêcher le transfert d’armes et de combattants vers le nord de Gaza.
Libération des prisonniers palestiniens
- La libération des prisonniers palestiniens sera basée sur des critères liés au nombre de prisonniers israéliens rendus vivants.
- Certains prisonniers condamnés pour des attaques meurtrières contre des Israéliens seront libérés, mais ne pourront pas retourner en Cisjordanie.
Aide humanitaire
L’accord prévoit l’envoi massif d’aide humanitaire à Gaza, avec plus de 600 camions par jour, ainsi que des équipements logistiques essentiels.
Rôle du Qatar et soutien international
Des sources à Doha ont confirmé que le Qatar avait remis une version finale de l’accord à Israël et au Hamas. Les négociations ont enregistré des avancées significatives grâce à la médiation qatari, impliquant les chefs des services de renseignement israéliens, l’émissaire du président élu Donald Trump, ainsi que le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman Al Thani.
Assurance des États-Unis
Le conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, Jake Sullivan, a déclaré qu’il existe une forte probabilité d’aboutir à un accord définitif concernant Gaza cette semaine. Il a souligné les efforts coordonnés entre les États-Unis et Israël pour garantir le succès de cet accord.
Conclusion
Cet accord, bien qu’il attende encore une mise en œuvre complète, représente une opportunité de réduire les tensions à Gaza tout en préservant les intérêts des différentes parties. Cependant, son application et son respect restent des défis majeurs.
Source : Agences
