Le journal “Israel Hayom” a rapporté que la délégation israélienne a entamé des négociations à Doha avec des médiateurs internationaux dans le but de prolonger la première phase de l’accord en cours avec le mouvement Hamas.
Une source proche du dossier, souhaitant rester anonyme, a indiqué que ces discussions s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à renforcer la stabilité et à faire progresser les dossiers en suspens. Toutefois, les détails complets de ces négociations et la durée potentielle de la prolongation n’ont pas encore été dévoilés.
Cette initiative intervient alors que les efforts diplomatiques régionaux et internationaux s’intensifient, différentes parties cherchant à faciliter des solutions politiques et à réduire les tensions.
Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait précédemment annoncé l’envoi d’une délégation à Doha pour discuter des détails techniques liés à la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza.
Selon le site d’information “Ynet”, la délégation israélienne est arrivée dans la capitale qatarie pour mener des négociations sur la deuxième phase de l’accord d’échange de prisonniers et de cessez-le-feu.
Le site a également précisé que ces pourparlers pourraient se dérouler sous la forme de “discussions directes”, proposées par l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Faticoff, entre Israël et les médiateurs.
Dans ce contexte, l’attention est tournée vers les résultats de ces négociations, qui pourraient influencer la suite du processus politique.
Retard de la deuxième phase et conditions imposées par Netanyahou
Les discussions sur la mise en œuvre de la deuxième phase de l’accord devaient initialement débuter lundi dernier, soit le 16ᵉ jour de l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, mais Netanyahou a décidé de les reporter, suscitant des spéculations sur une éventuelle prolongation de la première phase à la place.
Des sources diplomatiques ont révélé que Netanyahou souhaite prolonger la première phase de l’accord, tout en œuvrant à la libération de plus de détenus en échange des prisonniers israéliens.
D’autre part, le journal “Yedioth Ahronoth” a rapporté que Netanyahou impose des conditions strictes pour la mise en œuvre de la deuxième phase, parmi lesquelles :
- Le désarmement total de la bande de Gaza.
- La libération de tous les détenus israéliens.
- L’expulsion des dirigeants du Hamas hors de Gaza.
- L’interdiction de la participation du Hamas à la reconstruction de Gaza.
Le retard de Netanyahou dans la transition vers la deuxième phase est principalement dû à ses craintes d’un effondrement de sa coalition gouvernementale, plusieurs factions menaçant de se retirer en cas de mise en œuvre de cette phase.
Dans une interview accordée à “Fox News”, Netanyahou a exprimé son soutien au plan de déportation proposé par l’ancien président américain Donald Trump. Des sources proches du Premier ministre israélien ont affirmé qu’il avait participé à l’élaboration de ce plan avant sa visite à Washington, en collaboration avec son ministre des Affaires stratégiques, Ron Dermer.
La position du Hamas
De son côté, le mouvement Hamas a mis en garde contre le non-respect par Israël de l’accord de cessez-le-feu, avertissant que cela pourrait compromettre l’échange de prisonniers.
Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré que l’accord est en danger et pourrait s’effondrer en raison des tergiversations israéliennes, soulignant que le non-respect des engagements pourrait compliquer davantage la situation.
Pour rappel, l’accord de cessez-le-feu, qui est entré en vigueur le 19 janvier dernier, comprend trois phases de 42 jours chacune, avec des négociations prévues lors de la première phase pour préparer la transition vers les deuxième et troisième phases, sous la médiation de l’Égypte et du Qatar, avec le soutien des États-Unis.
📌 Source : Agences
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