Au vu des circonstances actuelles que traverse la région africaine du Sahel, notamment la dégradation de la situation sécuritaire au Mali, les difficultés rencontrées par les habitants des zones frontalières de la Mauritanie, qui dépendent fortement du commerce transfrontalier avec le Mali pour subvenir à leurs besoins quotidiens sont exacerbés. Un citoyen mauritanien a élevé la voix dans une lettre adressée au président Mohamed Cheikh Al-Ghazouani, exprimant sa profonde préoccupation face à l'augmentation notable de la violence dont le pays a été témoin sous le règne de l'actuel président, qui était auparavant commandant de l'armée nationale.
Il a noté que la situation sécuritaire au Mali, malgré ses défis, connaissait une sorte de stabilité économique dont bénéficiait quotidiennement les habitants des régions frontalières mauritaniennes à travers le commerce de biens de première nécessité et de denrées alimentaires qui y sont beaucoup moins chers par rapport à leurs prix en Mauritanie. Le citoyen a expliqué que ces différences de prix lui permettaient, ainsi qu'aux autres habitants de ces zones, de subvenir à leurs besoins pendant plusieurs mois en vendant des marchandises telles que des chèvres qu’il vendait au Mali. Le citoyen, qui se décrit comme pauvre, a appelé le président à affronter les défis sécuritaires avec détermination et force, d'autant plus que nos régions frontalières dépendent grandement des échanges commerciaux avec le Mali. Ce message souligne la nécessité urgente d'élaborer des politiques efficaces qui protègent les citoyens et assurent la continuité des activités économiques dans les zones frontalières, à la lumière des défis sécuritaires actuels auxquels la région est confrontée.