Le consortium journalistique "Lighthouse Reports", dans un rapport réalisé en collaboration avec des médias dont les journaux français Le Monde et américain Washington Post, a accusé l'Union européenne de financer, de soutenir et de participer directement à des opérations secrètes menées par des pays d'Afrique du Nord, dont la Mauritanie. Ces opérations consistent à déplacer des dizaines de milliers de personnes noires et à les abandonner dans le désert ou dans des zones isolées chaque année pour les empêcher d'arriver en Europe.
Le rapport souligne qu'un "système de déplacement massif est géré grâce à des fonds, des véhicules, des équipements, des renseignements et des forces de sécurité fournis par l'Union européenne et des pays européens".
Il a ajouté que les réfugiés et migrants au Maroc, en Mauritanie et en Tunisie "sont arrêtés sur la base de la couleur de leur peau, chargés dans des bus et emmenés vers des endroits éloignés, qui sont le plus souvent des zones désertiques arides sans eau ni nourriture", selon le rapport.
Le rapport mentionne également que d'autres migrants "ont été emmenés aux zones frontalières où les autorités ont été accusées de les vendre à des trafiquants d'êtres humains et à des gangs qui les torturent pour obtenir une rançon".
Dans la première réponse officielle européenne au rapport controversé, Eric Mamer, porte-parole de la Commission européenne, s'est contenté de dire que "la situation est difficile, elle évolue rapidement, et nous continuerons à travailler dessus".
L'Union européenne avait conclu des accords de coopération avec les trois pays "incluant clairement le financement pour renforcer leur capacité à réduire l'immigration irrégulière vers l'Europe".
Les financements de l'Union européenne aux trois pays visant à réduire l'immigration irrégulière comprenaient : 150 millions d'euros pour la Tunisie, 210 millions d'euros pour la Mauritanie, et 624 millions d'euros pour le Maroc, selon les accords signés au cours des derniers mois.
Source :
madar.mr