Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré qu’il chercherait à renverser le gouvernement si la deuxième phase de l’accord aboutissait à la fin de la guerre sans atteindre les objectifs militaires d’Israël.
Dans une interview accordée au journal “Jerusalem Post”, Smotrich a révélé qu’il avait passé une semaine sans sommeil en raison de l’accord de cessez-le-feu et d’échange d’otages. Il a finalement décidé de rester au sein du gouvernement, convaincu que le Premier ministre Benyamin Netanyahou et la nouvelle administration de Donald Trump étaient engagés à mettre fin au pouvoir du Hamas à Gaza, y compris par l’usage de la force militaire si nécessaire.
Il a ajouté que si le Hamas acceptait de déposer les armes, de voir ses dirigeants quitter Gaza et de libérer tous les otages, une intervention militaire ne serait plus nécessaire, bien qu’il juge ce scénario hautement improbable. Il s’est également dit persuadé que Israël reprendrait les hostilités peu après la fin de la première phase de l’accord, début mars.
Sa position sur l’accord et son impact sur le gouvernement
Smotrich a souligné que l’accord aurait été conclu avec ou sans son soutien, tout en affirmant qu’il considérait cette décision comme une erreur stratégique. Toutefois, la majorité de la coalition gouvernementale l’ayant approuvé, il a estimé ne pas pouvoir imposer l’avis d’une minorité à l’ensemble du gouvernement.
Il a mis en garde contre l’un des aspects les plus dangereux de l’accord, à savoir le risque que la prise d’otages soit perçue comme une tactique efficace, ce qui pourrait encourager de futures tentatives d’enlèvement d’Israéliens ou de Juifs à l’étranger, contraignant ainsi Israël à faire face à de nouvelles pressions et à payer un prix élevé.
Ses critiques sur la durée du conflit et le rôle des États-Unis
Smotrich a également critiqué la longueur du conflit, estimant que la guerre aurait dû être menée de manière plus rapide et décisive. Il a attribué l’entrave au déroulement des opérations militaires à l’embargo sur les armes imposé par l’administration de Joe Biden, qu’il considère comme un facteur ayant ralenti la progression des forces israéliennes.
Il a affirmé que Trump ne mettra aucun frein à la reprise de la guerre par Israël, soulignant que la véritable question n’est pas de savoir si Washington autorisera Israël à agir, mais si elle facilitera ou compliquera ses actions. Selon lui, l’administration Trump partage la même vision qu’Israël en ce qui concerne le conflit.
Le rôle des pays arabes dans le combat contre le Hamas
Smotrich a également affirmé que le “bloc modéré” dans la région, composé de la Jordanie, l’Égypte et l’Arabie saoudite, soutient secrètement une offensive israélienne plus poussée pour éliminer totalement le Hamas. Il a soutenu qu’Israël mène cette guerre dans l’intérêt de ces pays, ajoutant que l’éradication du Hamas bénéficie davantage aux régimes arabes alliés d’Israël qu’aux Israéliens eux-mêmes.
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