La Commission des Nigérians de l’étranger a révélé que plus de 5 000 femmes nigérianes se trouvent actuellement retenues en Irak après s’y être rendues pour chercher du travail, et qu’elles subissent des conditions difficiles.
La présidente de la Commission, Abike Dabiri Erewa, a déclaré aux médias nigérians que de nombreuses femmes nigérianes en Irak font face à des épreuves importantes. Elle a également indiqué qu’une femme est récemment décédée dans des circonstances suspectes alors qu’elle travaillait là-bas, précisant que des démarches sont en cours pour rapatrier son corps et enquêter sur les causes de sa mort.
Dabiri Erewa a appelé les citoyens nigérians à privilégier les opportunités locales afin d’éviter de mettre leur vie en danger à l’étranger.
De son côté, le porte-parole du ministère du Travail et des Affaires sociales irakien, Najm Al-Aqabi, a déclaré à la chaîne de télévision “Rudaw” que le rôle de son ministère consiste à délivrer des permis de travail après avoir reçu des rapports médicaux confirmant que les travailleurs sont exempts de maladies.
Al-Aqabi a précisé que les dossiers sécuritaires des travailleurs sont examinés avant qu’ils ne soient envoyés aux entreprises ou aux autorités compétentes, si leur entrée en Irak s’est faite légalement. Il a ajouté qu’en ce qui concerne les travailleuses domestiques, après que toutes les conditions ont été remplies, le bureau agréé ou le garant de la famille où la personne travaille assume l’entière responsabilité.
Selon le syndicat des travailleurs irakiens, environ un million de travailleurs étrangers sont actuellement employés en Irak, et environ 70 % d’entre eux travaillent sans permis officiel.
En outre, Serwa Mohammed, vice-présidente de la commission des femmes, de la famille et de l’enfance au parlement irakien, a déclaré à “Rudaw” que certaines de ces femmes et travailleuses sont transportées illégalement en Irak, souvent via les Émirats arabes unis ou d’autres pays du Golfe. Cela rend les informations sur les employées domestiques souvent peu fiables.
Elle a également souligné que la commission suit cette question de près et prévoit de convoquer les autorités concernées, y compris le ministère de l’Intérieur, la semaine prochaine.
Il est à noter que, selon la législation irakienne, aucun travailleur étranger ne peut être employé sans un permis délivré par le ministère du Travail. En outre, l’employeur est tenu de couvrir les frais de déplacement des travailleurs vers l’Irak et, en cas de décès du travailleur, les frais de rapatriement de son corps vers son pays d’origine.
Source : “Rudaw” + The Trumpet Newspaper Nigeria
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