Les frontières entre la Mauritanie et le Mali connaissent une intensification des tensions, notamment autour du village de “Al-Madayen”, située dans le Département de Touil-El Hodh El Gharbi. Ces tensions risquent de provoquer un affrontement direct entre les populations des deux pays, alimentées par une série d’actions controversées. Tout a commencé en juillet dernier lorsque les autorités maliennes ont creusé un puits à l’intérieur du territoire mauritanien, une initiative qui a failli dégénérer en conflit ouvert. Cependant, un accord provisoire a été conclu entre les autorités locales des deux pays, repoussant l’escalade, en raison des élections présidentielles en Mauritanie.
Récemment, une nouvelle crise a éclaté la semaine dernière, lorsque des groupes de maliens ont tenté de construire des habitations autour du puits litigieux. En l’absence d’une présence suffisante de la population mauritanienne dans la localité pour contrer ces actes, les autorités locales ont été alertées. Le Préfet de Touil est intervenu une nouvelle fois pour stopper ces activités, en concertation avec son homologue malien, renvoyant la question aux autorités supérieures pour une évaluation et une résolution globale.
La situation dansle Département de Touil devient de plus en plus complexe avec l’arrivée massive de Maliens, qui imposent une lourde charge sur les infrastructures sociales et économiques des habitants locaux. Ce phénomène, combiné à l’intensification des mouvements terroristes, alimente davantage les inquiétudes. Les habitants rapportent des mouvements suspects dans les marchés locaux et le long des frontières, aggravant le sentiment général d’insécurité.
Ce qui complique davantage la situation est l’isolement presque total du département, en raison de l’absence de routes goudronnées permettant un déploiement rapide des renforts en cas de dégradation soudaine de la situation. Les citoyens, pris au piège de cet isolement, adressent des appels urgents aux autorités pour résoudre les problèmes frontaliers avec le Mali. Les récentes actions des autorités maliennes, qui semblent adopter des politiques de provocation, suscitent des interrogations sur leurs intentions cachées, alimentant ainsi les tensions et menaçant la stabilité future de la région.
