Le mouvement de résistance islamique (Hamas) a fermement condamné, ce samedi, l’obligation imposée par les autorités d’occupation israéliennes aux prisonniers palestiniens libérés de porter des t-shirts portant des slogans racistes, sur lesquels était inscrit : “Nous n’oublierons pas et nous ne pardonnerons pas”. Hamas a qualifié cette action de “crime et de violation flagrante des lois et normes humanitaires”.
Le mouvement a affirmé que ces pratiques s’inscrivent dans le cadre des politiques d’humiliation et de représailles systématiques menées par Israël contre les prisonniers palestiniens, mettant en garde contre les répercussions de cette décision sur le processus de trêve et les futures négociations d’échange de prisonniers.
Critiques internes en Israël face à une “décision puérile”
L’obligation faite aux prisonniers palestiniens de porter ces vêtements lors de leur libération a provoqué une vive controverse au sein d’Israël, suscitant de vives critiques de la part de responsables politiques et sécuritaires, qui ont qualifié cette initiative de “stupide et puérile”, soulignant ses implications dangereuses.
Selon la radio publique israélienne, les dirigeants politiques israéliens n’ont pas été informés à l’avance de cette décision, ce qui a provoqué la colère de certains responsables. Ces derniers ont averti que contraindre les prisonniers palestiniens à porter des t-shirts portant des slogans politiques pourrait mettre en danger la vie des otages israéliens encore détenus à Gaza, en attisant davantage les tensions et en compliquant les futures négociations.
Kobi Yaakobi, commissaire de l’Administration pénitentiaire israélienne, est l’initiateur de cette décision, justifiée par certains responsables comme “une stratégie étudiée visant à influencer l’opinion publique”. D’après la chaîne israélienne Channel 12, cette mesure visait à envoyer deux messages principaux :
- Un message international : Montrer qu’Israël libère les prisonniers palestiniens, contrairement à ce qui s’est produit lors de l’Holocauste.
- Un message au public israélien : Souligner qu’Israël n’oubliera jamais les crimes de ces prisonniers, même après leur libération.
Controverse au sein des cercles israéliens
Cependant, ces justifications n’ont pas été bien accueillies en Israël même. Eriq Barbing, ancien chef de la région de Jérusalem et de la Cisjordanie au sein du Shin Bet (Shabak), a sévèrement critiqué cette décision, affirmant qu’elle porte gravement atteinte à l’image diplomatique d’Israël.
Il a déclaré :
“Israël est un État puissant et ne doit pas agir comme le fait Hamas. Publier ces images ne représente aucune menace pour les Palestiniens ; elles seront perçues avec dérision. Même le public israélien ne trouvera aucune signification réelle à cela.”
Une libération qui coïncide avec un échange de prisonniers
Cet événement a eu lieu en parallèle avec la libération de trois otages israéliens par la résistance palestinienne à Gaza :
- Yair Horn
- Sasha Troubenov
- Sagi Dekel Han
Cette libération s’inscrit dans la première phase de l’accord d’échange. Parallèlement, les autorités israéliennes ont libéré un nouveau groupe de prisonniers palestiniens, parmi lesquels figurent des détenus condamnés à perpétuité.
Conséquences possibles de cette décision
Ce débat met en évidence les tensions croissantes au sein d’Israël concernant la gestion du dossier des prisonniers. Certains responsables estiment que de telles mesures nuisent à l’image diplomatique d’Israël et accentuent l’hostilité au sein de la société palestinienne, tandis que d’autres considèrent qu’elles envoient un message de dissuasion à l’opinion publique israélienne.
Avec la poursuite des négociations sur les prochaines étapes de l’accord d’échange, une question demeure :
Cette décision compliquera-t-elle les négociations en cours ou s’agit-il simplement d’une manœuvre symbolique sans impact à long terme ?
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