Ahmed Salem Ould Bouhoubeyni, président de la Commission nationale des droits de l'homme, exprime sa profonde inquiétude concernant la détention de l'ancien sénateur Mohamed Ould Ghadda, soulignant que cette mesure constitue une punition injustifiée avant tout jugement judiciaire, et va à l'encontre des principes fondamentaux du droit et des droits humains. Selon Ould Bouhoubeyni, cette détention viole l'article 138 du Code de procédure pénale qui définit les conditions de la détention provisoire, représentant ainsi une violation évidente du principe de la présomption d'innocence.
Ould Bouhoubeyni critique vivement la réaction rapide et injustifiée du parquet qui a demandé l'incarcération, laquelle a reçu une obéissance aveugle de la part des juges d'instruction sans prendre en considération les droits de l'accusé et les procédures légales appropriées. Il souligne que la liberté de Ould Ghadda ne représente pas une menace pour le droit de la partie plaignante à la justice, affirmant que la détention constitue une violation flagrante des droits de l'homme.
L'appel à mener des enquêtes justes et complètes dans les affaires sensibles vise à souligner l'importance de garantir un procès équitable pour toutes les parties concernées et la nécessité de prouver les accusations avec des preuves irréfutables avant de recourir à des mesures sévères telles que la détention. Ould Bouhoubeyni met en garde contre l'usage excessif de la détention provisoire et du contrôle judiciaire sans justification légale, ce qui sape les progrès réalisés dans le domaine des droits humains et conduit à l'ancrage des pratiques contraires à la loi.
Cet appel met en lumière le besoin urgent de réformer le système judiciaire et de renforcer l'adhésion aux normes internationales des droits de l'homme, afin de garantir que tous les individus soient traités équitablement devant la loi et que la justice prévale dans toutes les procédures judiciaires.