Le juge d'instruction a ordonné l'incarcération de Mohamed Ould Ghaddé.

Après avoir été renvoyé pour enquête, le juge d'instruction de la région de Nouakchott Ouest a ordonné l'incarcération du président de l'organisation Transparency Mauritania, Mohamed Ould Ghaddé. Cette décision a été prise suite à des accusations portées contre Ghaddé concernant la diffamation et la calomnie, en plus de l'accusation de diffusion d'informations fausses en ligne dans le but de ternir la réputation d'une entreprise locale.

Le ministère public de la région de Nouakchott Ouest a déposé une demande de renvoi de Mohamed Ould Ghaddé en prison en raison des accusations portées contre lui, après qu'il a comparu devant eux suite à une plainte déposée par la société BIS-TP, une filiale d'un homme d'affaires mauritanien.

Il convient de noter que l'organisation Transparency Mauritania, dirigée par Ould Ghaddé, avait accusé la société mentionnée de commettre des actes de corruption et de gaspiller des fonds à travers des projets publics inachevés.

À titre de référence, ce n'est pas la première fois que Ould Ghaddé fait face à des accusations similaires, puisqu'il a été précédemment arrêté sous des accusations similaires pendant le mandat de l'ancien président.

Le Sénat a joué un rôle central dans la crise des modifications constitutionnelles survenues en Mauritanie après la proposition du gouvernement en mars 2017. Bien que le gouvernement ait proposé une solution impliquant la dissolution du Sénat ainsi que le changement du drapeau et de l'hymne national, le Sénat a refusé d'approuver ces amendements.

Cet incident survient dans un contexte de montée de la controverse autour des questions de corruption, et l'on s'attend à ce que cette décision judiciaire suscite une réaction importante au sein des milieux politiques et civils de notre pays, dans un contexte marqué par de grands enjeux liés au renforcement de la démocratie et de l'État de droit.