L'épidémie qui a frappé la commune d'Aïn Farba a atteint un niveau sans précédent. L'encombrement a envahi l'unique hôpital de la commune, qui est désormais dans un état déplorable. Les patients ne trouvent pas de place pour se reposer, et beaucoup d'entre eux s'allongent par terre ou cherchent refuge à l'ombre des arbres, qui ne suffit plus à cause du grand nombre de malades. De nombreux patients n'ont pas pu atteindre l'hôpital en raison du manque de moyens de transport (Sariyas), ces derniers étant totalement épuisés. L'ambulance qui était disponible autrefois a disparu depuis longtemps, et son sort reste inconnu, sans que les autorités n'aient pris de mesures pour la remplacer..
Cette situation nous pousse à demander aux autorités une intervention rapide pour sauver les patients présents à l'hôpital et ceux des villages environnants qui n'ont pas pu s'y rendre. Nous demandons également l'ouverture de centres de santé dans tous les villages de la commune pour alléger la souffrance quotidienne des habitants et fournir des soins médicaux de base aux cas d'urgence, aux personnes âgées, aux patients atteints de maladies chroniques et aux enfants..
En raison de la recrudescence du paludisme en automne, nous demandons de l'aide pour fournir aux habitants des moustiquaires imprégnées et des répulsifs, ainsi que pour les sensibiliser à la nécessité de rester à l'écart des zones infestées de moustiques et d'utiliser des insecticides..
Concernant l'infrastructure de l'hôpital, nous soutenons avec insistance la demande du maire pour l'acquisition d'une ambulance et l'agrandissement de l'hôpital afin qu'il puisse accueillir le nombre croissant de patients, dont le nombre quotidien dépasse la capacité de l'établissement même en temps normal.
Nous demandons également un renforcement de l'équipe médicale par l'augmentation du nombre de médecins et la diversification des spécialités pour faire face aux nombreux défis rencontrés. Nous tenons à saluer ici les efforts du personnel médical de l'hôpital, qui travaille jour et nuit sans repos pour prendre en charge les patients, malgré la fatigue et les difficultés que cela leur impose. Leur dévouement au service des malades est hautement apprécié et témoigne de leur grand engagement envers la mission humanitaire qu'ils accomplissent dans ces conditions difficiles.
Cette région souffre d'un isolement sans précédent et avait accueilli avec espoir la décision des autorités de construire une route goudronnée. Cependant, cette décision est restée lettre morte, ce qui a aggravé les souffrances, notamment sur le plan sanitaire, car les patients n'ont pas pu se rendre aux centres médicaux de la ville voisine de Tintane à cause des pistes de sable impraticables. C'est pourquoi nous renouvelons notre appel au gouvernement pour qu'il tienne ses promesses à ce sujet..
Par l'ingénieur El Hadj SIDI BRAHIM SIDI YAHYA
Nouakchott 17/10/2024