Le Parlement sud-coréen se prépare aujourd’hui à voter un projet de loi autorisant une enquête spéciale sur la Première dame, Kim Keon-hee, parallèlement au vote sur la proposition de destitution du président Yoon Suk-yeol. Cette initiative survient dans un contexte où l’opposition accuse le président d’avoir brièvement imposé la loi martiale afin de faire obstacle à des investigations portant sur de possibles fraudes liées aux titres financiers et sur l’ingérence de la Première dame dans la nomination de membres du Parlement. Bien que le président ait opposé son veto à trois reprises, l’opposition cherche à franchir ce blocage en obtenant 200 voix sur 300. Une telle majorité placerait le pays à un tournant historique, puisque l’adoption de la destitution, puis son examen par la Cour constitutionnelle, pourrait faire de Yoon le second chef d’État démis de ses fonctions, après l’ancienne présidente Park Geun-hye.
Dans l’intervalle, la population sud-coréenne observe la situation avec une prudence teintée d’inquiétude, car le succès de l’opposition entraînerait une refonte complète du paysage politique, incluant la possibilité d’un amendement constitutionnel visant à raccourcir la durée du mandat présidentiel. De son côté, Han Dong-hoon, le chef du parti au pouvoir, s’est dit convaincu que la démission du président n’était plus qu’une question de temps, plaçant ainsi le parti face à la responsabilité de prendre des décisions cruciales pour préserver la stabilité politique et économique du pays. Dans l’attente du verdict final, le sort politique de la Corée du Sud dépendra du vote parlementaire et de la décision de la Cour constitutionnelle, alors que le climat demeure incertain, marqué par le doute et les tensions.
**Source : Yonhap / DPA**