Dans un événement choquant qui met en évidence l’anarchie totale du marché du travail et la détérioration de la sécurité sociale en Mauritanie, M. Cheikh Saad Bouh Ould Cheikh Mohamed Fadel, directeur administratif et financier du ministère de la Justice, a été victime d’une attaque brutale qui a failli lui coûter la vie. Ce crime ne peut être dissocié de la détérioration accélérée de l’environnement sécuritaire, qui est une conséquence directe de l’absence de contrôle sur l’emploi des travailleurs étrangers. En effet, il est permis à tout étranger de travailler sans aucune restriction ni réglementation, ce qui a conduit à une aggravation des crises sociales, économiques et sécuritaires.
Cet incident n’est pas un simple fait divers isolé, mais le symptôme d’une catastrophe plus profonde, révélant les conséquences graves des politiques non réglementées qui ont permis à des individus inconnus de pénétrer le pays sans surveillance stricte. Cela a favorisé l’augmentation du crime, la pression sur les services publics et la montée du chômage parmi les jeunes Mauritaniens, qui se retrouvent exclus du marché du travail en raison de l’exploitation d’une main-d’œuvre étrangère bon marché.
Comment l’anarchie du marché du travail a-t-elle exacerbé les risques sécuritaires ?
Dans la plupart des pays, l’emploi des travailleurs étrangers est soumis à des réglementations strictes, comprenant :
- L’obligation d’obtenir un permis de travail officiel, sans lequel tout étranger ne peut exercer une activité professionnelle, sous peine d’expulsion ou d’emprisonnement.
- Le contrôle de la résidence légale, qui doit correspondre au type de travail exercé.
- L’imposition de taxes et d’obligations financières, afin d’assurer la contribution des travailleurs étrangers à l’économie locale.
Cependant, la Mauritanie souffre malheureusement de l’absence de ces réglementations, transformant ainsi son marché du travail en un espace totalement ouvert aux travailleurs étrangers sans permis ni obligations fiscales, ce qui a entraîné :
Une aggravation du chômage parmi les Mauritaniens, en raison de la préférence des employeurs pour une main-d’œuvre étrangère moins chère.
Un drainage massif de la devise nationale, à cause des transferts d’argent incontrôlés vers l’étranger.
Une augmentation des crimes et délits, due à l’absence de surveillance stricte sur l’identité des travailleurs étrangers.
Une pression accrue sur les services publics, notamment la santé et l’éducation, sans contribution équitable des travailleurs étrangers via les impôts.
L’attaque contre Cheikh Saad Bouh : Une alerte qu’il faut prendre au sérieux
L’agression dont a été victime M. Cheikh Saad Bouh Ould Cheikh Mohamed Fadel est un signal d’alarme qui révèle la gravité de la situation actuelle. L’absence de toute organisation dans le marché du travail n’est plus seulement une crise économique, mais une menace directe à la sécurité nationale et à la stabilité sociale.
Si les autorités ne prennent pas des mesures urgentes pour réglementer l’emploi des travailleurs étrangers et renforcer le contrôle des permis de résidence et de travail, nous pourrions assister à une explosion sans précédent du crime et de la marginalisation sociale, plongeant le pays dans une crise difficilement réversible.
Quelle est la solution ?
L’accès à l’emploi doit rester exclusivement réservé aux Mauritaniens, sans exception, afin de protéger les opportunités de travail pour les citoyens et réduire le taux de chômage.
Les permis de travail pour les étrangers doivent être strictement réglementés, ne pouvant être délivrés que dans des cas exceptionnels justifiés par les besoins du marché, avec une durée limitée et un renouvellement soumis à une stricte surveillance.
Tout employeur – particulier ou entreprise – embauchant des étrangers sans permis de travail valide doit être sévèrement sanctionné, par des amendes lourdes, des fermetures administratives, voire des poursuites judiciaires en cas de récidive.
Imposer des taxes et cotisations obligatoires aux travailleurs étrangers, afin qu’ils contribuent équitablement à l’économie locale et n’accèdent pas gratuitement aux services publics sans contrepartie.
Renforcer la sécurité intérieure et le contrôle de l’identité des étrangers, pour éviter que la main-d’œuvre étrangère ne soit utilisée comme couverture pour des activités criminelles ou des menaces sécuritaires.
Surveiller strictement les transferts d’argent vers l’étranger, afin de limiter l’évasion de devises et de protéger l’économie nationale contre des flux financiers incontrôlés.
L’application stricte de ces mesures permettra de rétablir l’équilibre du marché du travail, de protéger la sécurité sociale et de renforcer la souveraineté économique de la Mauritanie, avant que cette anarchie ne dégénère en une crise hors de contrôle.
Ecrit par l’Ingénieur El Hadj SIDI BRAHIM
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